Recette de Macarons : astuces Inratables

Recette de Macarons : astuces Inratables

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Rédigé par Fanny

23 octobre 2025

Le macaron, cette petite merveille de la pâtisserie française, intimide souvent les cuisiniers amateurs par sa réputation de capricieux et d’intransigeant. Derrière sa coque lisse et brillante et sa fameuse collerette se cache en effet une technique précise, presque une science. Pourtant, avec les bonnes instructions et une dose de patience, le macaron parfait n’est plus un rêve inaccessible réservé aux vitrines des grands pâtissiers. Ce guide a été conçu pour vous accompagner pas à pas, pour démystifier chaque étape, du macaronage au croûtage. Oubliez les échecs passés, les coques craquelées et les collerettes absentes. Aujourd’hui, nous allons transformer votre cuisine en un véritable atelier de pâtisserie et faire de vous le maître incontesté du macaron. Enfilez votre tablier, nous partons à la conquête de la perfection gourmande.

60 minutes

15 minutes

difficile

€€

Ingrédients

personnes +

Ustensiles

Préparation

Étape 1

Commencez par la préparation des poudres, une étape fondamentale pour des coques bien lisses. Dans le bol de votre mixeur, versez la poudre d’amandes et le sucre glace. Mixez par courtes impulsions pendant environ 30 secondes pour affiner le mélange sans le faire chauffer. Passez ensuite ce mélange, que l’on appelle le tant pour tant, au tamis au-dessus d’un grand saladier. Cette action permet d’éliminer les derniers grumeaux et d’aérer les poudres. Mettez de côté.

Étape 2

Préparez maintenant les blancs d’œufs. Dans un petit bol, mélangez l’albumine en poudre avec les 90 grammes d’eau. Fouettez légèrement pour bien dissoudre la poudre. Vous obtiendrez l’équivalent d’environ 110 grammes de blancs d’œufs liquides. Pesez précisément deux fois 55 grammes de ce mélange dans deux bols séparés. Dans le premier bol, ajoutez la pointe de couteau de colorant en poudre et mélangez. Versez ce mélange coloré sur le tant pour tant (amandes et sucre glace) sans mélanger pour l’instant.

Étape 3

Nous passons à la réalisation de la meringue italienne, le cœur du macaron. Versez les 55 grammes de blancs d’œufs restants dans la cuve de votre robot pâtissier. Dans une petite casserole, versez les 150 grammes de sucre semoule et les 40 grammes d’eau. Faites chauffer sur feu moyen sans remuer. Plongez votre thermomètre de cuisson dans le sirop. Lorsque le sirop atteint 110°C, commencez à fouetter les blancs d’œufs à vitesse moyenne dans votre robot.

Étape 4

Surveillez attentivement votre sirop. Dès qu’il atteint précisément 118°C, retirez la casserole du feu. Réduisez la vitesse de votre robot et versez le sirop chaud en un mince filet sur les blancs d’œufs montés, en veillant à ce qu’il coule le long de la paroi de la cuve pour ne pas être projeté par le fouet. Une fois tout le sirop versé, augmentez la vitesse du robot au maximum et continuez de fouetter pendant environ 10 minutes. La meringue doit être lisse, brillante, former un bec d’oiseau (une pointe ferme au bout du fouet) et la cuve doit être à peine tiède au toucher.

Étape 5

C’est l’heure du fameux macaronage, l’étape la plus délicate. Incorporez un tiers de la meringue italienne refroidie au mélange tant pour tant et blancs colorés. Mélangez énergiquement avec une maryse pour détendre la pâte. Ajoutez ensuite le reste de la meringue en deux fois, en mélangeant plus délicatement. Le geste est précis : il faut ramener la préparation du bord vers le centre en passant par le dessous, tout en tournant le saladier. De temps en temps, écrasez la pâte contre la paroi. La pâte est prête lorsqu’elle forme un ruban lisse et brillant en retombant de la maryse.

Étape 6

Préparez votre poche munie d’une douille lisse et remplissez-la de l’appareil à macarons. Sur votre tapis de cuisson en silicone posé sur une plaque de cuisson, pochez de petits dômes de pâte réguliers en tenant la poche bien droite. Une fois la plaque remplie, tapez-la fermement plusieurs fois sur votre plan de travail pour chasser les bulles d’air et lisser la surface des coques.

Étape 7

Laissez maintenant les coques croûter à température ambiante pendant 30 à 60 minutes. Cette étape est cruciale : une fine pellicule doit se former à la surface. Pour vérifier, touchez délicatement une coque du doigt : la pâte ne doit plus coller. Ce croûtage permettra à la fameuse collerette de se développer à la cuisson. Pendant ce temps, préchauffez votre four à 150°C en mode chaleur tournante.

Étape 8

Enfournez la plaque de macarons à mi-hauteur pour 13 à 15 minutes de cuisson. Le temps peut varier selon les fours. Les coques sont cuites lorsqu’elles ne bougent plus sur leur base quand on les touche délicatement. Laissez-les refroidir complètement sur la plaque avant de les décoller avec précaution.

Étape 9

Pendant que les coques refroidissent, préparez la ganache au chocolat. Hachez finement le chocolat de couverture et placez-le dans un bol. Portez la crème liquide à ébullition dans une petite casserole. Versez la crème chaude en trois fois sur le chocolat haché, en mélangeant avec une maryse du centre vers l’extérieur pour créer une belle émulsion lisse et brillante. Laissez la ganache refroidir à température ambiante puis placez-la au réfrigérateur pendant une vingtaine de minutes pour qu’elle prenne une consistance parfaite pour le pochage.

Étape 10

Procédez à l’assemblage. Garnissez la moitié des coques avec une noisette de ganache à l’aide d’une poche à douille (ou d’une petite cuillère). Recouvrez avec les coques restantes en appuyant très légèrement pour bien répartir la garniture. Vos macarons sont prêts, mais pour atteindre la perfection, la patience est de mise.

Étape 11

L’étape finale, et non des moindres, est la maturation. Placez les macarons assemblés dans une boîte hermétique au réfrigérateur pendant au moins 24 heures. Ce temps de repos permet à l’humidité de la ganache de se diffuser dans les coques, leur donnant ce moelleux incomparable qui contraste avec leur extérieur croquant.

Fanny

Mon astuce de chef

La clé d’une collerette parfaite réside souvent dans la maîtrise de votre four. Tous les fours sont différents et les températures affichées peuvent varier. Investir dans un thermomètre de four indépendant vous permettra de connaître la température réelle et d’ajuster vos réglages. N’hésitez pas à faire des tests avec une petite fournée pour trouver le couple temps/température idéal pour votre appareil. C’est le secret des professionnels pour des résultats constants.

Un accord tout en finesse

Pour accompagner la richesse du chocolat et la délicatesse de la coque, l’équilibre est de mise. Un thé noir délicat comme un Earl Grey ou un Darjeeling apportera des notes florales et légèrement amères qui viendront contraster la sucrosité du macaron. Pour une option plus festive, une coupe de champagne brut ou extra-brut est idéale. Ses bulles fines et son acidité trancheront avec la texture du dessert, nettoyant le palais et invitant à la prochaine bouchée. Évitez les boissons trop sucrées qui alourdiraient la dégustation.

Bien que symbole de la pâtisserie parisienne, le macaron aurait des origines italiennes. Le mot viendrait de maccherone, signifiant ‘pâte fine’. Il serait apparu en France à la Renaissance, introduit par Catherine de Médicis. À l’époque, il ne s’agissait que d’un simple biscuit aux amandes, sans garniture. Ce n’est qu’au début du XXe siècle que le pâtissier parisien Pierre Desfontaines, de la maison Ladurée, eut l’idée de génie d’accoler deux coques et de les garnir d’une ganache, créant ainsi le macaron parisien que nous chérissons aujourd’hui.

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Fanny

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