Loin des sentiers battus de la pâtisserie traditionnelle, le financier se réinvente aujourd’hui dans une version audacieuse qui marie la profondeur du chocolat, le croquant brut de la fève de cacao et la fraîcheur saisissante de la menthe. Ce petit lingot d’or, traditionnellement parfumé à l’amande et au beurre noisette, quitte les salons de thé cossus pour s’offrir une cure de jouvence. Nous vous proposons de redécouvrir ce classique à travers une recette qui joue sur les contrastes et les sensations. L’amertume du cacao, la douceur du chocolat et la vivacité de la menthe s’entremêlent dans une harmonie surprenante et terriblement gourmande.
Ce n’est pas simplement une recette, mais une véritable invitation à explorer des territoires gustatifs inattendus. Chaque bouchée est une promesse : celle d’un gâteau moelleux à cœur, aux bords délicatement caramélisés, où les pépites de chocolat fondent en bouche tandis que les éclats de fèves de cacao craquent sous la dent, le tout relevé par une note mentholée qui vient nettoyer le palais et appelle à la prochaine dégustation. Préparez-vous à surprendre vos convives et à élever votre pause-café au rang d’expérience gastronomique. Enfilez votre tablier, nous partons ensemble à la conquête de ce trésor de la pâtisserie moderne.
25 minutes
15 minutes
facile
€€
Ingrédients
Ustensiles
Préparation
Étape 1
Préchauffez votre four à 180°C (thermostat 6) en chaleur tournante de préférence. Dans un grand saladier, commencez par réunir toutes les poudres. Versez le sucre glace, la poudre d’amandes, la farine et la pincée de sel. L’idéal est de les tamiser ensemble à l’aide d’une passoire fine pour éviter les grumeaux et obtenir une pâte parfaitement lisse et aérée. Ce geste simple est le premier secret d’un financier réussi. Mélangez bien ces ingrédients secs avec un fouet pour qu’ils soient parfaitement répartis.
Étape 2
Dans un petit bol séparé, préparez vos blancs d’œufs. Versez la poudre de blancs d’œufs et ajoutez progressivement l’eau tiède tout en fouettant énergiquement. Vous devez obtenir un mélange homogène, équivalent à environ trois blancs d’œufs frais. Ne cherchez pas à les monter en neige, il faut simplement les réhydrater et les mélanger légèrement jusqu’à ce qu’ils deviennent un peu mousseux en surface. Incorporez-les ensuite délicatement au mélange de poudres à l’aide d’une maryse, sans trop travailler la pâte.
Étape 3
Le moment crucial est arrivé : la préparation du beurre noisette. C’est lui qui donnera à vos financiers ce goût si caractéristique et cette texture incomparable. Dans une petite casserole à fond clair si possible, faites fondre le beurre clarifié à feu moyen. Il va commencer par fondre, puis mousser. Restez bien à côté et écoutez : le beurre va ‘chanter’. Lorsque ce chant s’atténue, que la mousse disparaît et que de petits grains bruns se déposent au fond, c’est prêt. Le beurre doit avoir une belle couleur ambrée et dégager une délicieuse odeur de noisette grillée. Retirez-le immédiatement du feu pour stopper la cuisson.
Étape 4
Filtrez aussitôt le beurre noisette à travers une petite passoire fine pour retirer les dépôts (le petit-lait caramélisé) et ne conserver que le liquide doré. Versez-le encore tiède sur votre préparation précédente. Mélangez doucement avec la maryse en partant du centre vers les bords, jusqu’à obtenir une pâte lisse et homogène. Le fait d’incorporer le beurre tiède permet de ne pas ‘cuire’ les autres ingrédients et d’obtenir un mélange parfait.
Étape 5
Hachez grossièrement les pistoles de chocolat noir au couteau pour obtenir des pépites de tailles variées. Incorporez-les à la pâte, ainsi que les éclats de fèves de cacao et les gouttes d’arôme de menthe. Mélangez une dernière fois très délicatement pour bien répartir tous les éléments. À ce stade, le mieux est de couvrir le saladier d’un film alimentaire et de laisser reposer la pâte au réfrigérateur pendant au moins une heure. Idéalement, une nuit entière permettra aux arômes de se développer pleinement.
Étape 6
Beurrez et farinez légèrement vos moules à financiers s’ils ne sont pas en silicone. Remplissez chaque empreinte aux trois quarts à l’aide d’une cuillère ou d’une poche à douille pour un travail plus propre. Ne les remplissez pas à ras bord car les financiers vont légèrement gonfler à la cuisson.
Étape 7
Enfournez pour environ 12 à 15 minutes. Le temps de cuisson est à surveiller de très près. Les financiers sont cuits lorsque leurs bords sont bien dorés et que le centre est encore très légèrement souple au toucher. Un financier trop cuit perdrait tout son moelleux.
Étape 8
Dès la sortie du four, attendez une minute ou deux avant de démouler délicatement les financiers sur une grille. Cette étape est importante car en refroidissant sur une grille, l’humidité peut s’échapper, ce qui leur garantit des bords croustillants et un cœur fondant. Laissez-les refroidir complètement avant de succomber à la tentation.
Mon astuce de chef
Pour un résultat digne d’un grand pâtissier, laissez votre pâte à financiers reposer au réfrigérateur pendant 24 heures. Ce temps de maturation, appelé le pointage en boulangerie, permet à la farine de bien s’hydrater et surtout aux arômes de se développer de manière spectaculaire. Le goût de l’amande, du beurre noisette et de la menthe sera beaucoup plus intense et la texture finale n’en sera que plus moelleuse.
Accord parfait : une infusion subtile
Pour accompagner ces financiers aux saveurs complexes, oubliez le café, trop puissant. Optez plutôt pour une boisson qui saura dialoguer avec les arômes du gâteau. Une infusion de verveine-menthe fraîche sera parfaite : sa fraîcheur herbacée fera écho à la menthe du financier tout en apportant une touche citronnée qui tranchera avec la richesse du chocolat. Vous pouvez également vous tourner vers un thé vert japonais comme un Genmaicha. Ses notes de riz grillé rappelleront le côté ‘noisette’ du beurre et sa légère amertume végétale équilibrera parfaitement le sucre du financier.
Le financier, une histoire de gourmandise et de finance. Ce petit gâteau aux amandes tire son nom, et sa forme de lingot d’or, du quartier de la Bourse à Paris. Il aurait été inventé à la fin du XIXe siècle par un pâtissier du nom de Lasne. Son idée de génie fut de créer un petit gâteau de voyage, facile à manger sur le pouce sans se salir les doigts, pour sa clientèle de financiers pressés. La recette originale, riche en amandes et en beurre, était conçue pour se conserver plusieurs jours. Notre version au chocolat et à la menthe est un hommage moderne à cette pâtisserie emblématique, qui prouve qu’elle n’a pas fini de nous surprendre.
- Tzatziki maison : la recette fraîche et facile - 9 novembre 2025
- Pavlova : meringue maison, crème vanille et petits fruits - 8 novembre 2025
- Lotte à l’armoricaine : recette savoureuse et traditionnelle - 8 novembre 2025
